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Fortes chaleurs et voiture : ce que vous devez absolument savoir pour rouler en sécurité

Metal5 Blog Juillet 2025

Avec l’arrivée de l’été, les températures grimpent, parfois jusqu’à des extrêmes que votre véhicule peut difficilement supporter. Stationnée en plein soleil ou lancée sur l’asphalte brûlant, une voiture peut rapidement devenir vulnérable aux effets de la canicule. Entre précautions indispensables, gestes à adopter et éléments à vérifier, faisons le point sur les conséquences de la chaleur sur votre véhicule, et les bons réflexes à adopter pour prendre la route en toute sérénité.

Votre voiture face à la canicule : quels sont les risques ?

Un habitacle transformé en four

En plein été, chacun a déjà vécu cette sensation d’entrer dans une voiture étouffante après quelques heures passées à l’extérieur. Lorsqu’il fait 35 à 40 °C dehors, la température à l’intérieur du véhicule peut grimper jusqu’à 70 °C en moins d’une heure. Dans ces conditions extrêmes, les matériaux chauffent, les odeurs se développent, et l’expérience devient inconfortable, voire dangereuse.

Mais au-delà du simple désagrément, cette accumulation de chaleur exerce une pression importante sur de nombreux composants de la voiture.

Les éléments extérieurs agressés par la chaleur

Le soleil et les rayons UV ont un effet dégradant sur la carrosserie. Certaines teintes, notamment les couleurs foncées ou vives, peuvent se décolorer avec le temps. La peinture peut ternir, perdre sa brillance, voire présenter des microfissures si elle est de mauvaise qualité ou mal protégée.

Les joints en caoutchouc (pare-brise, portes, vitres) ne sont pas épargnés. Exposés à des températures élevées, ils s’assèchent, se fissurent, et perdent leur rôle d’étanchéité. Résultat : infiltrations d’eau possibles en cas de pluie, bruits d’air, et détérioration progressive de l’habitacle.

L’intérieur souffre aussi

Les surfaces internes comme le tableau de bord, les accoudoirs, le volant ou les sièges (surtout en cuir ou similicuir) peuvent se craqueler, se déformer ou devenir si chaudes qu’elles provoquent des brûlures au toucher. Certains plastiques dégagent même des composés chimiques désagréables à respirer lorsque la température est trop élevée.

Sous le capot : les organes mécaniques à surveiller

Le circuit de refroidissement en première ligne

Le liquide de refroidissement joue un rôle fondamental pour limiter la température du moteur. Or, la chaleur ambiante accélère son évaporation, surtout en cas de fuite légère ou de niveau déjà bas. Il est donc essentiel de vérifier régulièrement son niveau, surtout avant un long trajet ou lors de conditions de circulation difficile (bouchons, trajets montagneux…).

Un niveau trop bas peut rapidement entraîner une surchauffe moteur, provoquant l’apparition d’un témoin rouge au tableau de bord, voire une panne immobilisante.

La pression des pneus à surveiller de près

L’air se dilate avec la chaleur. Résultat : la pression dans les pneus augmente naturellement par forte chaleur. Des pneus surgonflés sont plus rigides, réduisent l’adhérence et augmentent le risque d’éclatement, notamment sur autoroute. Il est conseillé de contrôler la pression « à froid » (le matin ou avant roulage), et d’ajuster si besoin selon les recommandations du constructeur.

L’huile moteur : un rôle plus critique qu’il n’y paraît

Une bonne lubrification du moteur permet de réduire les frottements et donc la production de chaleur. Par temps chaud, une huile usée ou insuffisante peut vite provoquer une élévation anormale de la température. Il est donc judicieux de contrôler le niveau et la viscosité de l’huile avant de prendre la route.

Des gestes simples pour rafraîchir votre voiture sans risque

Évacuer l’air brûlant avant de rouler

Avant de démarrer, pensez à ouvrir toutes les portières pendant une ou deux minutes. Cela permet d’évacuer rapidement l’air chaud accumulé dans l’habitacle. Ce geste simple évite une montée en puissance excessive de la climatisation et rend l’environnement plus respirable.

Bien utiliser la climatisation

Une fois en route, évitez de créer un écart de température trop brutal entre l’extérieur et l’intérieur. Une différence de 5 à 7 °C suffit à ressentir un soulagement sans provoquer de choc thermique pour l’organisme.

Dirigez les flux d’air vers les vitres ou les jambes, et non directement sur le visage, pour éviter les maux de tête ou irritations liés à l’air froid pulsé.

L’hydratation : indispensable pour le conducteur comme pour les passagers

Boire régulièrement, même sans soif

La chaleur provoque une déshydratation insidieuse, même en position assise. Boire de l’eau régulièrement est essentiel pour maintenir sa vigilance et ses réflexes au volant. Évitez les sodas ou boissons sucrées qui peuvent accentuer la sensation de soif. Une bouteille isotherme à portée de main permet de garder l’eau fraîche pendant plusieurs heures.

Adapter ses horaires de conduite

Si possible, privilégiez un départ tôt le matin ou en fin d’après-midi. Entre 12 h et 16 h, la chaleur est à son maximum. La conduite devient plus fatigante, les risques de bouchons augmentent, et le véhicule est plus sollicité. Anticiper et adapter son itinéraire reste le meilleur moyen de voyager dans de bonnes conditions.

Préparer son véhicule avant de partir

Des équipements simples mais efficaces

Avant le départ, équipez votre voiture de pare-soleils ou de films solaires pour les vitres arrière. Cela permet de réduire significativement la montée en température à l’intérieur.

N’oubliez pas de prendre :

  • Une grande bouteille d’eau
  • Un brumisateur
  • Des lunettes de soleil
  • Des vêtements amples et respirants, de préférence en coton

Consultez les sites d’info trafic et de vigilance météo pour adapter votre itinéraire : embouteillages et fortes chaleurs font mauvais ménage.

Adapter sa conduite par temps chaud

Préserver la mécanique

Par forte chaleur, évitez les accélérations brusques, les freinages répétitifs et les régimes moteur élevés. Adoptez une vitesse constante et anticipez les ralentissements. Cela limite la surchauffe du moteur, des freins, et du système électronique.

En zone de montagne ou en montée prolongée, gardez un œil sur l’indicateur de température moteur. Si celui-ci grimpe dangereusement, coupez temporairement la climatisation, passez en conduite souple et cherchez un endroit pour faire une pause.

Savoir s’arrêter au bon moment

En cas de surchauffe persistante, mieux vaut s’arrêter quelques minutes à l’ombre, capot entrouvert et moteur au ralenti pour favoriser la ventilation. Ne jamais ouvrir le bouchon de liquide de refroidissement à chaud, au risque de provoquer une brûlure grave.

Alerte : ne jamais laisser un enfant ou un animal dans une voiture

Même pour une course rapide, ne laissez jamais un enfant ou un animal seul dans une voiture stationnée en plein soleil. L’habitacle agit comme un four, et la température peut grimper de 10 à 15 °C en dix minutes, atteignant des niveaux mortels. Une vitre entrouverte ne suffit pas à rafraîchir l’air.

Avant de quitter votre voiture, vérifiez toujours que personne ne reste à bord, même pour une minute. Si vous êtes témoin d’une situation à risque, alertez immédiatement les secours (15 ou 112) ou les forces de l’ordre.

Un voyage d’été réussi passe aussi par l’anticipation

Conduire en été nécessite quelques ajustements simples, mais essentiels. Il s’agit à la fois de protéger le véhicule, dont les composants sont mis à rude épreuve, et de préserver le confort et la sécurité des occupants. Entre les risques de panne, de déshydratation, de surchauffe et de fatigue accrue, chaque détail compte. Heureusement, les solutions sont à portée de main : une vérification rapide du véhicule, une bonne hydratation, des pauses régulières, et un peu de bon sens suffisent souvent à faire la différence.

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